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Partir à l’étranger : les 5 arguments classiques (mais faillibles) de ceux qui n’osent pas se lancer

« Si vos rêves ne vous font pas peur, c’est qu’ils ne sont pas assez grands », disait Ellen Johnson Sirleaf. Si vous avez quelques appréhensions à l’idée de partir à l’étranger, tout est normal, mais attention à ne pas vous leurrer avec des fausses excuses ! On fait le point sur les plus fréquentes, et les moyens de leur tordre le cou.

Je n’ai pas les moyens

C’est sans doute le premier argument qui vient à l’esprit, et pour cause : poursuivre ses études à l’étranger a un prix, c’est un fait ! Difficile d’établir une moyenne, tant la somme totale dépend du pays de destination. Une étude* parue en 2014 chiffrait par exemple $36.564 pour une année aux USA, $12.627 pour le Brésil, $29.947 pour le Canada…
Et c’est une première piste à considérer avant de baisser les bras : peut-être n’avez-vous pas les moyens de vous envoler pour l’Australie, tout en haut du classement selon cette étude avec un budget annuel de $42.093, mais qu’une destination moins onéreuse, comme l’Inde, est envisageable : avec un coût total sur l’année estimé à $5.642, le budget nécessaire est tout de même divisé par presque huit…

Sur le site www.lecoutdelexpat.com, vous renseignez votre ville de départ, votre souhait de ville de destination, et vous obtenez un comparatif de toutes les dépenses en terme de logement, alimentation, transports, etc… 

Le budget de vos études à l’étranger est également très variable en fonction de votre logement, qui représente un des postes financiers les plus conséquents. Ainsi, une chambre chez l’habitant, une coloc ou une place dans une résidence universitaire vous permettront de revoir à la baisse les dépenses envisagées. Quant au woofing, qui consiste à être logé en échange de services rendus ou à l’échange de logements, il s’agit même d’une option qui vous permettront de rayer purement et simplement la ligne « logement » de votre tableau de budget. Retrouvez nos bons plans logement dans le dossier consacré.

Pensez-y !
Pour faire baisser sensiblement le coût de vos études à l’étranger, envisagez  aussi le facteur durée : avec le programme Erasmus par exemple, vous pouvez partir pour un semestre seulement, et réduire ainsi le budget à réunir.

Il existe des aides pour encourager les étudiants à découvrir du pays : bourses de l’OMJ, commission Fullbright, pour les Etats-Unis, bourse d’aide à la mobilité internationale si vous bénéficiez déjà d’une bourse sur critères sociaux, mais aussi bourses d’excellence (« Eiffel », par exemple) ou encore bourse de la Fondation de France… Vous trouverez les infos et les liens à suivre dans notre dossier consacré aux études à l’étranger.

Pour financer votre projet, vous pouvez avoir recours à un prêt étudiant : d’un montant et d’une durée à définir, il peut être sans différé ou avec différé partiel ou total, vous permettant de commencer à rembourser pendant vos études ou une fois que vous avez trouvé un emploi. Pour vous renseigner, prenez rendez-vous avec votre conseiller ou accédez en ligne à l’espace de votre caisse régionale.

*« The Value of Education », HSBC, avril 2014

Je ne parle pas assez bien la langue

Si vous souhaitez partir à Rome mais que votre maîtrise de l’italien se résume à « un gelato per favore » et « ti amo », on ne va pas se mentir, cela risque d’être un peu compliqué. Vous aurez à suivre des cours dans la langue de votre pays de destination, à prendre des notes, et vous avez besoin d’un minimum de vocabulaire pour ne pas décrocher dès les premières heures de cours. Mais inutile cependant de mettre la barre trop haute : l’objectif d’une année d’études à l’étranger est de revenir bilingue, pas d’être bilingue en posant les pieds à l’aéroport !

Pour les pays anglais et américains, votre niveau en langue peut être contrôlé via le  TOEFL®, le TOEIC®, l’IELTS ou le GMAT.

Des équivalents existent pour d’autres langues, dans d’autres pays, mais ils sont plus rarement exigés : le TestDaF en allemand, le DELE en espagnol, CLIP ou CILS en italien…

Bon à savoir
Même si l’établissement d’accueil ne demande pas ce diplôme expressément, le décrocher ne sera pas une démarche perdue, car non seulement la préparation vous permettra de vous perfectionner, mais en plus une entreprise étrangère qui souhaiterait vous embaucher peut vous le demander.

Gardez aussi à l’esprit que si vous maîtrisez globalement l’anglais, vous êtes sauvés à peu près partout et vous pourrez communiquer facilement dans cette langue avant de vous immerger dans celle de votre pays de destination. Attention, ce n’est pas le cas en Chine et au Japon, où vos bases en anglais ne serviront à 没什么 (« rien », en chinois.)

Même dans la langue de Shakespeare, vous pataugez un peu ? Click here and discover easy tips to improve your english in three months! *

* Ah non, pas de traduction, faites un petit effort tout de même.

Je ne vais pas être pris

Il est vrai que « vouloir » partir ne suffit pas, et que les étudiants étant de plus en plus nombreux à avoir envie de lever les voiles, les places sont limitées et chaque session de réponse fait des déçus. Mais comme dirait l’autre, « 100% des gagnants ont tenté leur chance », et si vous voulez un conseil pour être sûrs de ne pas être pris, le voici : ne faites même pas la demande.

Pour avoir la garantie de partir, c’est le cursus intégré, avec formation bi-nationale ou tri-nationale, qui représente l’option sécurité. Mais si ce n’est pas votre cas, votre établissement bénéficie peut-être d’accord avec d’autres structures à l’étranger, favorisant les échanges : les places sont souvent limitées et tout le monde ne peut pas partir, mais cela vous coûte seulement quelques clics de tenter votre chance.

Même si vous aurez à gérer seul toutes les démarches, vous pouvez aussi considérer l’option qui consiste à vous inscrire directement dans une université étrangère, en dehors de tout programme d’échange. Et si ça ne marche au premier coup, vous pourrez retenter votre chance pour votre master !

Enfin, envisagez aussi l’année de césure, version codifiée de l’ancienne « année sabbatique » : elle consiste à faire une pause dans vos études pour partir à l’étranger, et peut donc très bien vous être accordée si votre projet tient la route, indépendamment de l’excellence de vos résultats scolaires. Vous n’avez plus d’excuses pour tenter, on vous donne toutes les clés ici.

Je flippe de ne rencontrer personne

Si vous rentrez de votre année d’études à l’étranger sans avoir rencontré personne, vous ferez la Une de tous les journaux et vous deviendrez riche et célèbre, et les gens s’arracheront votre incroyable témoignage, parce que ce sera bien la première (et la dernière) fois que ça arrive à quelqu’un.

Premier point, loin de vos repères familiers, vous ne serez pas tout à fait la même personne : or, cette version améliorée de vous-même est moins timide, moins réservée, se pose moins de questions, et vous permettra de faire plus de rencontres en trois mois que chez vous en trois ans.

Vous ne vous retrouverez pas seul au milieu d’une classe de trente personnes qui se connaissent depuis la crèche : vous serez au cœur de structures de centaines d’étudiants, venus d’un peu partout, dont beaucoup comme vous seront dépaysés, un peu impressionnés et très désireux de faire des rencontres. Si l’on vous souhaite vivement de rencontrer plus de locaux que d’expat, passer par cette case peut être un moyen de prendre vos marques, et de vous sentir à deux, trois ou dix, plus en mesure de surmonter vos petites résistances et de provoquer de nouvelles rencontres. On vous donne ici quelques pistes pour rencontrer des expats en cas de coup de blues !

Partir à l’étranger, ce n’est pas écolo

Vous semblez avoir une conscience écologique aiguë et c’est un bon point, mais attentions aux idées reçues : passer six mois à l’étranger n’est pas un crime contre l’écologie, à condition d’adopter les bons réflexes.

Choisissez bien votre moyen de transport, en préférant le bus ou le train quand cela est possible. Si vous voyagez en avion, adoptez les bons réflexes (choix de la compagnie, vols directs…) pour réduire votre empreinte carbone.
Notez qu’il est plus écologique de partir pour plusieurs mois en Allemagne et d’en profiter pour visiter le Danemark et la Pologne que de faire trois sauts de puce dans l’année à chacune de ses destinations !

Dans votre pays d’accueil, soyez autant voire plus intransigeant que d’habitude avec les éco-gestes : chez vous  ou au bureau, ces réflexes du quotidien sont indispensables à mettre en œuvre, et pourront même finir de convaincre vos colocs et collègues moins avertis que vous !

À l’étranger (comme chez vous), voyager « écologique », ce n’est pas seulement réduire son empreinte carbone et ramasser ses déchets : il s’agit aussi de préserver les ressources naturelles du pays dans lequel vous résidez. Par exemple, même si le trek sauvage est tentant, ne pénétrez pas dans les espaces clos et protégés, qui le sont pour protéger la faune et la flore et la laisser se développer.

Enfin, un voyage équitable passe aussi par le respect des habitants et de la culture du pays qui vous accueille pour cette parenthèse : faire l’effort de parler la langue du pays, même en baragouinant, s’adapter aux rythmes et aux rites, faire preuve de curiosité et, pourquoi pas, ajouter à votre séjour un aspect humanitaire en participant à l’amélioration des conditions de vie de la population locale…

Voilà de quoi vivre cette expérience unique en accord avec vos valeurs ! Retrouvez d’autres pistes dans notre article « Voyagez écolo, mode d’emploi ».

Le premier qui dit « oui mais je ne sais pas quoi faire de mon chat » ou « mes parents ne voudront jamais » a un gage, car non seulement ce n’est pas recevable, mais en plus on vous donne toutes les solutions dans les articles consacrés, suivez les liens !

Crédits photos : iStock – South_agency

La parenthèse éco-responsable
Le site Conso Globe a établi sa sélection coup de cœur des cinq destinations où pratiquer l’écotourisme. And the winners are…

5. Le Brésil
4. La France
3. La Guadeloupe
2. Le Canada
1. Le Costa Rica


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