Ils ont un tout petit peu leur mot à dire, vous allez donc devoir faire preuve d’un tout petit peu de diplomatie. On vous donne les arguments infaillibles pour qu’ils vous jettent dans le premier avion.
« Je vais pouvoir maîtriser parfaitement une langue étrangère »
Un parent veut toujours le meilleur pour son enfant, c’est même à ça qu’on le reconnaît. Les arguments type « maîtrise de la langue » sont donc logiquement les plus percutants, sauf si vous rêvez de partir en Belgique (on a dit « parents », pas « jambons »). Parlez-leur des opportunités professionnelles qui s’ouvriront à vous lorsque vous serez « completely fluent » (utilisez un accent bien nul, pour qu’ils réalisent que vous en avez vraiment besoin).
« Vous savez que je suis quelqu’un de raisonnable »
Rassurez-les sur votre capacité à faire ce grand saut en solo, en rappelant à leur bon souvenir tous ces moments où vous avez fait preuve de la plus grande sagesse : vous êtes toujours (souvent) à l’heure, vous avez (presque) su vous débrouiller la dernière fois que vous avez eu un gros imprévu, vous n’êtes pas du genre à rentrer tard (plutôt tôt, le matin). Et si ce n’est pas le cas, vous avez bien l’intention d’être d’ici votre départ cet être exemplaire qui sommeille en vous.
« Vous aurez plus de temps libre pour vous »
La dernière fois qu’ils sont allés au cinéma c’était pour voir Titanic ? Même si vous n’y êtes pour rien (ça fait quelques années que vous vous gardez tout seul), engouffrez-vous dedans. Déchargés de la responsabilité d’un enfant, c’est fou le temps libre qu’ils auront pour sortir, se cultiver, s’amuser, et rêvasser. Ajoutez « après tout ce que vous avez fait pour moi, vous le méritez », suivi d’un hochement de tête reconnaissant.
« C’est un vrai + sur mon CV »
Maîtrise d’une langue, adaptation, souplesse, autonomie, curiosité, persévérance… Que ce soit sur un CV ou lors d’un entretien d’embauche, une expérience à l’étranger fait partie de ces éléments qui font la différence auprès des recruteurs. Cet avantage ne tombera pas dans l’oreille d’un parent sourd.
« Je vais gagner en maturité. »
Les voyages forgent la jeunesse, et c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Ce deuxième proverbe n’a pas grand-chose à faire ici, mais c’est le moment d’étaler toute votre culture. Livré à vous-même, vous devrez faire preuve de débrouillardise et il s’agit d’un argument de poids pour des parents qui ont tendance à penser que l’âge de raison, ce n’est pas toujours 7 ans, dans la vraie vie.
« Vous pourrez utiliser ma chambre »
La louer à une étudiante étrangère, la prêter à des amis de passage, en faire une cave à vin, une buanderie, un dressing ou une salle de sport. Dans votre grande générosité, laissez-leur l’usufruit de votre chambre et même – soyons fous – de votre console dernier cri, pour occuper leur nouveau temps libre.
« Vous viendrez me voir »
Vos parents ont toujours rêvé d’avoir une résidence secondaire ? Tous les coups sont permis. Ils disposeront désormais d’un pied à terre à l’étranger, et leurs amis qui en ont un en Baie de Somme pourront aller se rhabiller.
Ça y est, vos parents sont convaincus par vos arguments ? À vous d’assurer maintenant : commencez par le dossier logement, en découvrant les bons plans à l’étranger !
Les 5 trucs à ne SURTOUT pas dire
– Promis, vous ne me reverrez plus jamais.
– Pour le financer j’ai juste besoin de 100 euros à jouer au casino, je sens que j’ai la main chanceuse.
– Vous pourrez faire un autre enfant pour vous occuper entre temps
– De toute façon si vous dites non, je reste chez vous jusqu’à mes 45 ans.
– En revanche, je pourrai vous envoyer mon linge sale ?
Copyright : Natalya Zaritskaya Unsplash
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