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La rémunération dans l’esport : comment ça marche ?

Avec des audiences de plus en plus importantes et une popularité qui n’est plus à démontrer, l’esport est en train de devenir rentable. Si les retours sur investissements ont rarement échappé aux éditeurs de jeux, les structures, clubs d’esports et les athlètes commencent seulement à entrevoir les possibilités sonnantes et trébuchantes qu’offre le secteur. Quels sont les systèmes de rémunération ? Pour les athlètes ou les influenceurs ? Explications.

La rémunération : une pratique récente de l’esport

L’esport est un secteur qui voit parfois des sommes faramineuses circuler. Entre cash prizes et recettes d’éditeurs, le public ne s’étonne plus d’entendre parler de millions d’euros. Pourtant, la rémunération des clubs et, par extension, des joueurs professionnels, n’est pas toujours au rendez-vous. En cause : les investissements considérables entrepris par les structures, qui peinent encore à offrir des salaires mirobolants à leurs stars.

De fait, les premières écuries à rémunérer leurs poulains ont versé les salaires initiaux ces dernières années seulement. Et le premier constat qu’on peut faire, c’est que les rémunérations ne s’appuient que rarement sur les recettes des clubs (ceux-ci permettant à peine de couvrir les investissements), mais plus généralement sur des levées de fonds ou sur des méthodes de sponsoring, inspirées du sport traditionnel.

Côté influenceur, les problématiques sont similaires : les récents piratages dans les données de la plateforme Twitch, qui ont dévoilé les revenus des plus populaires d’entre-eux, ont surtout mis en lumière le fossé qui existe entre les sommes qui circulent et celles qui atterrissent dans la poche des influenceurs.

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Les sponsors, partenariats et merch au secours des acteurs du secteur

Vous l’aurez compris : vivre de ses prestations d’e-athlète ou de streamer est compliqué, sinon impossible. Les quelques cas de rémunération intéressante restent anecdotiques et le moins qu’on puisse dire, c’est que les volumes des revenus sont rarement la conséquence directe des performances e-sportives. De fait, les sources de rémunération sont souvent annexes. Les plus fréquentes étant :

  • Les levées de fonds : Vitality, pour ne citer qu’eux, en réalisent en moyenne une par an depuis 2018. Chaque fois, ce sont des millions d’euros qui sont levés par les structures. Si une partie importante de ces fonds servent à investir dans l’avenir du club, c’est aussi une matière intéressante – bien que non pérenne – de rémunérer les joueurs.
  • Le sponsoring/les partenariats : c’est depuis longtemps une pratique aussi onéreuse qu’efficace du sport traditionnel. La popularité grandissante de l’esport a attisé la convoitise de bien des marques, institutions et entreprises en recherche de notoriété et de partenariats intéressants. À l’image des logos, qui s’étalent sur les maillots de joueurs de football, sur les combinaisons des pilotes de Formule 1 ou sur les parquets des terrains de basket, le sponsoring devient pratique courante dans l’esport.
  • Le merchandising : cette pratique, qui consiste à vendre des produits dérivés pour financer son activité, est aussi vieille que la publicité elle-même. C’est une des méthodes les plus communes de rémunération des influenceurs, qui ne peuvent prétendre à la même “starification” que les joueurs professionnels. Là encore, il s’agit de revenus annexes, ne permettant pas de vivre. Ce sont des compléments de revenus qui viennent arrondir un salaire souvent gagné via une activité professionnelle aux antipodes de l’esport et du streaming.
  • Les dons et abonnements : ce sont les autres leviers des influenceurs. L’importance qu’ils représentent en termes de source de rémunération est un marqueur du manque d’options dont les acteurs du monde de l’esport disposent. La générosité des communautés est ainsi fréquemment mise à contribution, pour permettre à un streamer populaire de continuer à pratiquer, à se montrer sur Twich, à divertir et informer. Les dons et abonnements permettent souvent aux influenceurs, sinon de vivre de leur passion, en tout cas de continuer à l’exprimer sans risquer de frôler la banqueroute.

L’esport a, de toute évidence, des capacités de rémunérations importantes, dignes des sports professionnels les plus onéreux. À date, toutefois, le secteur reste trop jeune, trop dérégulé, trop hétérogène, pour permettre aux structures (clubs, éditeurs ou plateformes de streaming) de rémunérer convenablement leurs joueurs et influenceurs. Quant à ces derniers, ils entrevoient un futur où professionnalisation rime avec rémunération, mais savent que les salaires comparables à ceux des joueurs de foot ou de tennis sont sûrement réservés aux prochaines générations.


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